C'est alors que Dieu dit: tous les inconscients au Mont Hua

à toi ^^

Invité

Deux mille ans auparavant. Er Shi Kuang trouva refuge dans la bibliothèque de la Forteresse des Assassins du Lotus ou il établit ses dernières défenses. Le Seigneur de la guerre, dans sa magnifique armure faite de métal et de jade savait à présent qu’il ne gagnerait pas. Ses troupes vaincue négociaient à l’heure actuelle une reddition pour sauver leur vie des tourment auquel Er Shi Kuang n’échapperait pas si il se faisait prendre. Shangri La, son seul espoir s’avérait être hors de porté. Premièrement il n’y avait qu’une mince allusion dans un livre poussiéreux. Nul spécification sur l’endroit ou sur le positionnement d’une carte. Rien qu’une allusion fugace sur la vie éternelle. Cependant, Er Shi Kuang ne savait que trop bien que ce genre de légende visiblement sans issue se figuraient les plus exactes. Il appréciait les forces qu’il restait en réserve. Une quinzaine d’assassins du Lotus. Des hommes expérimentés, entraînés à tuer et totalement dévoués à Kuang, l’heure venait pour eux de démontrer si ils pouvaient vaincre l’adversaire en se sacrifiant pour le Seigneur de la Guerre.
La dévotion des Assassins du Lotus le laissait admiratif de l’abnégation dont ces hommes redoutables faisaient preuve. Leurs uniformes possédaient caractéristique différentes des armures habituelles en étant plus légères afin de se battre plus facilement et d’aller plus vite, mieux se camoufler et être plus silencieux. Tous ces valeureux espions et combattants prirent place en rang serré devant leur chef. Ces forces d’élites allaient tenter une sortie. Les gardes Impériaux tentait de percer la lourde porte de la bibliothèque depuis quatre jour maintenant. Et tout semblait perdu. Seulement, personne ne pouvait surprendre totalement un stratège de l’envergure de Er Shi Kuang. Il avait fait creuser dans le mure un tunnel qui leur permettrait de s’échapper dans la montagne et de commencer leurs recherches sur Shangri La. En fait, les quinzes assassins contiendrait l’assaut des forces impériales le plus longtemps possible pour laisser leur chef s’échapper. Le frère de l’Empereur les salua, plaçant son poing dans sa main ouverte et en baissant un peu la tête ce que firent également ses ouailles zélés qui allaient mourir pour lui aujourd’hui. Il prit à la main son épée et s’engouffra dans le tunnel. Il se mit à courir rapidement vers la sortie. Enfin il était libre de trouver la source de Shangri La qui lui donnerait le pouvoir absolu et ainsi le pouvoir sur toute la Chine voire même sur le monde. Une nouvelle période d’ordre et de discipline commencerait alors. Peut être fallait-il retrouver Roxane avant de commencer cette quête de pouvoir? Elle avait beau avoir fui, il ne pouvait se passer d’elle. D’abord parce qu’elle était sa mystique “officielle”. Ensuite parce que c’était certainement la seule femme qui pouvait avoir un certain intérêt à ses yeux. Et puis elle avait dit vrai depuis le début. On pouvait certes tuer une femme fut-elle mystique si elle s’était trompée mais tel n’était pas le cas. Et puis elle était une excellente amante, un petit plus qui ne gâchait rien. Le problème demeurait persistant: sans Roxane trouver Shangri La deviendrait très compliqué, mais si elle était prisonnière de l’Empereur, sans les pouvoirs de la source, la libérer serait totalement impossible.
Cela faisait trois jours que le Seigneur de la Guerre errait sur les route. Il mangeait peu et manquait d’eau mais son entraînement lui permettait de tenir bon chose que son frère ne pourrait jamais faire, n’ayant eu aucune instruction martiale que tout bon chef devrait un minimum recevoir. Toute les conquêtes de l’Empire, c’était lui qui les avait faite, lui et ses heures à suer sangs et eaux pour monter au plus haut niveau et ne pas rester un faible comme son frère. Il arriva dans un petit village, à moitié mort. Les villageois qui n’étaient pas au fait des intrigues de l’Empire le prirent avec eux, il lui donnèrent à boire et à manger. Il put se rétablir complètement avant de reprendre la route. Du moins c’était le scénario, mais les troupes de son frères fouillaient l’Empire de fond en comble pour mettre la main sur lui. Une véritable cohorte fouilla le village ou sil se cachait et il finit par être découvert. En fait, c’est lui qui se montra aux yeux du chef de la troupe. Ils étaient cinquante, et un homme normal se serait contenté de se rendre. Ceci dit, les techniques interdites que connaissait Er Shi Kuang pouvait lui permettre de s’en sortir. Certes, pour avoir utilisé ces arts démoniaques contre les soldats du Fils du Ciel, ses tourments une fois qu’il mourrait seraient indescriptibles. Son âme serait mutilée mais cela n’avait plus aucune importance. Avec le pouvoir de Shangri La, ces petits détails n’auraient plus aucun intérêt.

-C’est tout ce que mon frère envoie pour me récupérer? Cinquante homme?

Le chef de la troupe eut un sourire et fit un geste de la main. Tout ses hommes sortirent leurs épées et préparèrent leurs lances pour se battre. Er Shi Kuang, détendu, fit de même. Contrairement à ce que pensait les novice, il ne fallait pas se tendre avant une attaque. Bien au contraire, la tension ne devait être que ponctuelle pour développer toute la force du coup. Avant ce point de contact et donc de tension de l’ensemble des muscles du corps, tout devait fluide pour que l’énergie passe dans tout le corps. Er Shi Kuang se mit en garde. Les hommes chargèrent. Il fonça sur eux l’épée à la main et avec sa main libre il utilisa son Chi pour leur envoyer une décharge qui les propulsa comme des quilles percutées par une boule de bowling. Certains se relevèrent, et ceux qui n’avaient pas chargé en profitèrent pour charger. Le frère de l’Empereur se battait comme un diable, tuant pratiquement un homme à chaque coups. Il ne laissait aucune chance à personne de le toucher. Dans un tel affrontement, il n’avait pas le choix. Il usait de son Chi pour altérer le corps des soldats et les transformer soit en pierre, soit en une espèce de boue qui tombait sur elle même. Parfois, lorsqu’il en saisissait un il absorbait son énergie vitale et ce dernier vieillissait avant de tomber en poussière. Malheureusement, comme tout être vivant, ses réserves de Chi étaient limitées et il tomba mort de fatigue après avoir tué à lui tout seul trente homme de la Garnison. Il venait de livrer son dernier combat.
Traîné au Palais Impérial, l’Empereur te les mystiques de celui-ci le jugèrent.

Empereur: Er Shi Kuang, Seigneur de la Guerre, vous êtes coupable de Haute trahison, en plus d’avoir damné votre âme pour avoir usé des arts démoniaques que vos obscurs maîtres vous ont transmis pour faire régner le mal.

-Il n’y a ni bien ni mal mon frère. Seul le pouvoir compte! Tu devrais pourtant le savoir, toi qui détient tout pouvoir à cette heure-ci sur mon âme!

Empereur: Tu as tort mon frère! Ton âme n’appartiens plus qu’à l’enfer au vu de tes crimes. Nous ne sommes même plus en mesure de t’infliger la peine de mort par décapitation. Tes crimes ne peuvent être puni par la mort. Seul une malédiction éternelle peut te faire expier en enfer tes crimes.

-Ainsi soit-il mon frère! Mais tu ferais mieux de me tuer parce que si tu me maudit, je te garanti que je revi...

Le Seigneur de la Guerre n’eut pas le temps de finir sa phrase, un soldat l’avait assomé et préparé pur le rituel. Enchaîné par des liens magiques l’empêchant de contrôler son Chi, il était à genoux. On commençait les sacrifices rituels. On plaça ensuite le corps d’Er Shi Kuang dans le tombeau. Malgré le fait qu’il se débattit on parvint à le mettre dans le “cercueil” de pierre ornée d’inscription ancienne. Maudit et enterré vivant, il fut transporté au mont Hua ou on scella l’entrée pour l’éternité.
L’âme de Kuang ne resta pas dans son corps, une fois mort, il fut transporté en enfer. Ou son âme fut jugée si noire et obscure, que même le dernier niveau de l’enfer n’était pas suffisamment cruel pour lui. Il fut donc condamné à passer dix ans dans chaque niveau. Il y en avait au total dix-huit. Et tous proposait des tortures plus cruelles les unes que les autres. L’âme de Er Shi Kuang fut ainsi torturée durant deux mille ans... Jusqu’à ce qu’un jour, son âme commença à disparaître de l’enfer. On l’avait retrouvé! Il en était convaincu! Sonâme traversa le monde des morts pour rejoindre celui des vivants et re-rentrer dans son corps. Bien que le corps n’eut pas été conservé, il était bien à l’intérieur. Un cadavre, voilà quel était son état. Il n’y avait presque plus de muscle sur ses os. Plus de nerfs et ses yeux avaient pourri et séché avec le temps. Son cerveau avait subi le même sort. Ses dents étaient pourries et ses lèvres ainsi que son visage totalement desséchées. Ses doigts n’étaient plus qu’os pointu et cassant...Plus de coeur, ni de poumon et encore moins ses long cheveux noir qu’il montait dans un chignon traditionnel autrefois. Il ne sentait plus, ne voyait plus et d’entendait plus. Du moins jusqu’à ce que son âme réintègre totalement son corps, lui rendant sa vue et son ouïe. Mais elle ne lui donna pas de chair. Tant pis. Restait à sortir de ce tombeau. Il utilisa un peu du maigre Chi que son âme produisait pour pousser le couvercle par la pensée. Et sorti tel un misérable Zombie de sa tombe en poussant un cri expulsant toute la poussière logée dans ce qui lui servait de poumon. Il ne respirait pas. Il regardait autour de lui. Tous le monde semblait horrifié par son apparence. A quoi devait-il s’attendre après deux mille ans à se faire torturer en enfer? La Chine existait-elle seulement? Il enjamba avec ses jambes sans muscles ni chair le tombeau et en sorti. Il reconnaissait Roxane, qui, contrairement à lui ne semblait rien avoir perdu de sa jeunesse et sa beauté. Quant aux autres, sûrement des fidèles. Er Shi Kuang ne parlait qu’un Chinois ancien de deux mille ans et chaque fois qu’il bougeait sa bouche, de la poussière coincée entre ses dents en sortait. Il semblait vomir un nuage à chaque syllabe, faisant profiter tout le monde d’une voix cassée et rauque. Il parlait vite, en avalant quelque syllabe, comme c’était souvent le cas dans les langues asiatiques.

-Roxane... Tu as réussi à survivre... Mon frère t’a donc maudite toi aussi...

Tous ses souvenirs revenaient rapidement vers ce qui restait de cervelle moisie au Seigneur de la Guerre, provocant un genre de surmenage qui failli lui faire perdre l’équilibre et provoqua une quinte de toux poussiéreuse. Il fallait impérativement qu’il recouvre tout son corps. Pour cela, il ne connaissait qu’un seul moyen dans l’immédiat: absorber de l’énergie vitale. Il guetta un peu les personnes composant le groupes de Roxane et fit signe à deux des plus vigoureux fidèles de s’approcher. Tous les deux devaient être des gardes du corps, ils étaient très musclé et semblaient être des combattants entraînés. Pour Er Shi Kuang, c’était un peu comme manger une délicieuse cote de boeuf saignante avec des frittes. Il saisi les deux humains par la gorge et commença à absorber leur énergie vitale. D’un coup, ont eu l’impression que des plantes rouges poussaient sur tout le corps du Seigneur de la Guerre, ses os redevenaient vivants et des muscles rouge recouvraient tout son corps. Ses organes reprenaient forme et son visage devenait peu à peu proche de celui qu’il fut autrefois. Sa langue effectua une véritable renaissance et la poussière laissa place à des poumons. Son coeur recouvra sa place dans sa poitrine et ses cheveux poussèrent à toute vitesse sur sa tête après que la peau eut commencé à le recouvrir entièrement. Donnant une vraie forme humaine au terrifiant personnage. Quant aux deux autres, et bien il n’était plus que de la poussière dont une partie restait encore dans les mains de l’antique général chinois. Il avait récupéré d’énormes réserves de Chi et toute sa vivacité. Il était cette fois-ci définitivement de retour. Mais il n’avait plus ni son armure, ni son épée. Il ne pouvait pas se balader avec juste un pagne comme ça... Elle devait forcément être dans le tombeau. Er Shi Kuang scruta attentivement chaque recoin avant de tomber sur ce qu’il recherchait. Pleine de poussière mais intactes, l’armure et l’épée du Seigneur de la guerre. Il tendit sa main et envoya une décharge de Chi pour les purifier toute deux des années passées ici à attendre ce divin moment. Puis, comme par enchantement, l’armure vint se mettre toute seule en deux en trois mouvement autour d’Er Shi Kuang, et ses longs cheveux noirs se remirent en chignon exactement comme ils l’avaient été deux mille ans plus tôt lors de sa dernière bataille. Son épée tournoya dans les airs et vint se placer seule dans son fourreau. Ils pouvaient commencer, lui et Roxane à chercher Shangri La. Parlant toujours en Chinois mais cette fois-ci avec une belle voix grave et sans quinte de toux, ni en crachant de la poussière il s’adressa au groupe.

-Votre fidélité ne sera pas vaine! Mes ennemis sont toujours là! Je le sens, je le sais! Une fois que j’aurais trouvé Shangri La, je pourrais obtenir ma vengeance et dominer le monde.

De sombres heures s’annonçaient pour la Chine et le monde.