GRAHAM • mieux vaut régner en Enfer que de servir au Ciel

© E L L I O T

« Some of them want to abuse you,
Some of them want to be abused. »

1 ° Identity Card

Prénom(s) et Nom :

Age et date de naissance :

Nationalité :

Origines :

Emploi :

Groupe :

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2 ° Biography

« Ce n’est pas un homme auquel on dit non. On ne peut rien lui refuser, non pas parce qu’on lui donnerait le bon dieu sans confession, mais bel et bien tout l’inverse. Graham Devisson est l’un des êtres les plus damnés qui soient de cette planète, de plus corrompu par l’argent, mais surtout par le pouvoir que celui-ci confère. C’est un homme vil, déloyal, manipulateur, ou plus simplement mauvais. Le monde est pour lui un vaste jeu dans lequel il avance ses pions avec systématiquement un à deux coups d’avance sur chacun… il aime contrôler, tout contrôler, les tenants et les aboutissants, deviner la moindre de vos intentions, la moindre de vos réactions, vous doubler, vous devancer, puis vous réduire en esclavage.
Le pouvoir est un jeu… et Devisson est l’un des plus grands bluffeurs de son temps. »
Wesley Ernygham - Bras droit de Graham

« Typiquement, Graham est un narcissique pathologique. Il est intelligent, il est prévenant et pourtant pragmatique aussi, il le sait et voilà ce qui fait sa force. Mais s’il ne manque d’aucune confiance en lui, c’est l’humilité et la réserve qui lui font défaut. Semer le moindre grain de sable dans son engrenage infernal et voilà que vous réveillez le monstre impulsif et subversif en lui ; perdre le contrôle est une véritable phobie à ses yeux, car c’est admettre qu’il est moins bon qu’un autre, qu’il n’est pas le meilleur. Et ça, ça lui est insoutenable. »
Lucy Haverleigh - Psychanalyste, et amante de Devisson Père

« Impossible de savoir ce que renferme l’armure Devisson. Régulièrement plongé dans ses réflexions personnelles, il est un homme singulièrement introverti. Il impose énormément par ce qu’il prétend être, beaucoup moins par ce qu’il est vraiment. Et qui est-il d’ailleurs ? Personne ne sait vraiment. Il ne dit rien. Il ne parle pas de lui. De sa famille. De ses amis. Il n’en a même sûrement pas… mais comment savoir ? »
Ginger Woods - Ancienne secrétaire de Graham

« Certainement, si vous êtes en quête d’un adversaire prêt à tout et ne reculant devant rien, Devisson Fils est l’homme qu’il vous faut. Il a sans doute des principes, là, quelque part, mais la moralité n’en caresse pas l’ombre. Il est blessé, c’est évident, et c’est cette faille béante en lui qui le pousse à n’être que toujours plus fort, plus cruel, plus persévérant également. Il croit fermement en lui, il croit fermement en ses chances, et n’hésite pas à déployer l’ensemble des moyens mis à sa disposition pour parvenir à ses fins. Il ne recule devant rien… car ce n’est ni la mort ni la douleur qui l’effraient. »
Bill Eldway - Actionnaire de Devisson Corporation

Particularités :

• même s'il fait partie intégrante du comité de direction de Devisson Corporation, le fait de n'en être que l'héritier lui permet de consacrer tout son temps libre à sa passion première, l'Histoire et son art. Depuis qu'il est tout petit, Graham est fasciné par les mystères qui proviennent du passé et le sentiment qu'il éprouve à posséder quelque chose de précieux et de convoité supplante toutes ses autres satisfactions. Si, en outre, il peut le faire au prix de beaucoup d'efforts, sa victoire n'en a qu'une saveur bien meilleure.

• en tant qu'être particulièrement déloyal, Graham a un nombre incalculable d'ennemis, et dans tous les domaines, depuis la finance jusqu'à l'archéologie, mais aussi la justice. L'inimitié, il la cultive et on ne lui connait d'ailleurs aucun ami. Seul à la tête de son pouvoir, c'est ainsi qu'on le connaît et, d'ailleurs, seul il l'est tout le temps.

• d'abord pour des raisons professionnelles, Graham parle couramment l'anglais, le japonais, l'allemand, l'italien, l'arabe, le russe, le mandarin ainsi que certains dialectes africains propres à certaines tribus. On lui prête la connaissance du latin, qui lui aurait ouvert, dit-on, les portes même du Vatican.

• homme du monde, Graham préfère pourtant faire les choses par lui-même. On le voit peu envoyer quelqu'un faire quelque chose qu'il peut faire lui-même, d'autant quand c'est d'une extrême importance. Il ne délègue que peu et n'est d'ailleurs entouré que d'un contingent très limité et nécessairement utile. Ceux qui l'entourent ont tous une spécificité qui les ont conduit à être choisis et ne sont donc pas là par hasard. Graham ne s'encombre pas de sbires incompétents... il est stratégique, habilité au combat au corps à corps, à l'usage des armes blanches et des armes à feu, si bien que la seule chose qu'il lui faut, ce sont des personnes compétentes dans des domaines auxquels il ne connaît rien.

• l'ironie veut que Graham ne soit pas véritablement seul, puisqu'il a un chien : Eden, un chien-loup issu d'un croisement voulu par son maître. On ne connait pas un lieu où il ne l'accompagne pas, et la connivence entre l'homme et la bête n'est pas sans rappeler l'instinct de prédateur qu'aucun des deux n'ignore.

• il a toujours été très sollicité par un père exigent ; il est de notoriété publique qu'il le déteste viscéralement et qu'il n'attende qu'une seule chose, son trépas. Ceci n'est pas un motif pour Devisson Père de déshériter son fils mais bien de lui rendre la vie toujours plus pénible. La rumeur veut que la tentative d'assassinat perpétrer à l'encontre de Leeroy Devisson ait été orchestré par son fils. Graham dément... ironisant que, s'il avait été à l'origine d'une telle manœuvre, cela aurait forcément réussi.

• les armes blanches, et notamment les sabres, sont ses jouets préférés ; depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, Graham a amassé un nombre incalculable d'armes en provenance du Japon. Ayant assis une influence importante sur l'archipel, il y a même développé un réseau dynamique d'exportation de patrimoine. Rien qui relève du trafic. En tous les cas, rien que les autorités aient pu prouver.

• une énième rumeur veut qu'il finance l'armement de quelques noyaux de résistance dans les nouvelles Démocraties Populaires ; on ne sait pas qui il finance vraiment, mais il est certain que beaucoup d'argent circule en dehors des frontières américaines et que cela lui permet d'avoir des contacts à des endroits aussi improbables que cruciaux.

3 ° Behind the screen

Pseudo/Prénom :

Votre avatar :

Prédéfini, scénario ou inventé :

Présence sur le forum :

Un petit mot pour finir :

Règle No 1 : je ne suis pas gentil.
« Vous ne semblez pas particulièrement affecté, Mr Devisson. » Avec un rictus à peine narquois posté au coin des lèvres, Graham leva les yeux vers l’inspecteur de police qui, placé des deux mains sur la table d’interrogatoire, semblait prendre un plaisir évident à dominer ce genre de situations. Ainsi donc, avec une décontraction insolente, il haussa les épaules. « Pourquoi le serai-je ? Répliqua-t-il. Il n’est pas mort. » Ici, Il désignait son père, menacé par une tentative d’assassinat deux jours plus tôt ; toute la police de Los Angeles avait vite été avisée de l’animosité entre Devisson Père et Fils et voici comme ils avaient rappliqué à l’image d’une meute de loups enragés. L’affaire amusait au plus haut point Graham qui, fort d’un mobile mais surtout d’un alibi, jouissait principalement d’une délectation malsaine à l’idée qu’on eut pu le croire à l’origine d’une telle manœuvre.

L’inspecteur de police prit position sur la chaise soigneusement placée en face de Graham. Celui-ci alla même jusqu’à l’inviter dans son mouvement, et ce avec un sourire d’une courtoisie bien facétieuse pour l’occasion. Aucun ne se démonta de l’assurance de l’autre, et c’était ainsi que tout n’en était que plus délicieux.

« Seriez-vous affecté, Mr Devisson, reprit l’homme d’une voix dégagée, si vous aviez à apprendre le décès de votre père ? » Longtemps, Graham douta que cette question fût approuvée par l’école de police, mais puisqu’il avait renoncé à la présence de son avocat pour la bonne raison qu’il ne craignait aucun retour de bâton, il choisit de s’enfoncer dans la brèche. « Si j’avais à apprendre ce décès, j’y apprendrais également l’héritage d’une des plus grandes sociétés bancaires au monde avec, en prime, une part majoritaire dans la même société. Alors, serais-je affecté ? Répéta-t-il dans un sourire étrange. J’en doute, trancha-t-il finalement. »

Règle No 2 : nous ne sommes pas amis.
« Et cette histoire est arrivée quand ? Interrogea Wesley dans un sourire amusé. » Profondément attentif aux chiffres disposés les uns à côté des autres sur la feuille qu’il venait de lui amener, Graham ne répondit rien. De fait, le jeune Erneygham s’approcha du bureau de son patron, s’appuyant des deux mains sur le bord, à peine penché, et ceci dans le seul but de signifier qu’il attendait, pour sa part, qu’il s’étale un peu plus sur la question. De mauvaise grâce, et après de longues minutes, Graham consentit à lever les yeux vers lui. « J’ai l’air de vouloir en parler ? » Wesley, par insolence sans doute, haussa les épaules en affirmant un peu plus son sourire ; bien sûr que Graham ne voulait pas en parler, mais c’était mal connaître son second que croire qu’il allait abdiquer de la sorte.

Il s’éloigna donc pour seulement mieux revenir. D’un geste aisé, Wesley déposa un dossier sur le bureau de Graham. Celui-ci réprima difficilement un soupir d’exaspération et, sans consentir à le considérer, lui signifia de la sorte qu’il l’écoutait. « Je me suis occupé de la fille que tu voulais pour Shangri-La. » Graham eut instinctivement un sourire mauvais alors qu’il parcourait toujours sa feuille des yeux. « Littéralement ? Demanda-t-il à Wesley qui, instinctivement, se mit à rire. » Cela suffit amplement comme approbation. Wesley était quasiment incapable de ne pas coucher avec une femme pour peu qu’elle lui plaise… mais la technique s’avérait efficace.

« Mais, au moins, moi je n’ai pas vécu d’idylle avec… comment s’appelle-t-elle déjà ? » Graham releva les yeux et dévisagea un Wesley satisfait. Alors, pour toute réponse, l’héritier de Devisson Corporation ouvrit le premier tiroir de son bureau, en tira un feuillet et le lui tendit. Après une seconde d’hésitation, Wesley vint s’en saisir et parcourut l’objet. « C’est une plaisanterie ? Demanda-t-il, désabusé. Graham, insista-t-il. » Celui haussa finalement les épaules. « Je l’ignore. Cela t’amuse-t-il ? » Piqué au vif, Wesley ne manqua pas de répartir. « Tu m’envoies dans le fin fond de la Chine pour, je cite, superviser des travaux d‘assainissement ? » Croisant de nouveau le regard du jeune homme dans un sourire, Graham déposa la feuille de papier sur son bureau. « Je ne sais pas… as-tu toujours envie de faire le malin avec moi ? »

Règle No 3 : le job passe avant tout
La manière même qu’elle avait de passer près de lui demeurait suggestive. Qui que ce soit cette femme, elle était terriblement douée dans ce qu’elle faisait et cette idée conforta Graham dans sa certitude d’avoir faire le bon choix. Il avait étudié son cas un nombre incalculable d’heures et, maintenant qu’ils étaient prêts à passer leur accord, il n’était que plus convaincu de détenir bientôt en son pouvoir un élément absolument décisif. « Je suis ravie d’avoir à travailler pour vous, Mr Devisson. » Pensez-vous… aguicheuse qu’elle se montrait, Graham eut méprisé nombre de femmes pour bien moins que cela mais, en l’occurrence, c’était adéquat et presque attendu.

« Je n’ai que trois règles avec lesquelles il vous faudra faire. Un, je ne suis pas gentil… ne vous attendez pas à ce que je sois compatissant, reconnaissant, clément ou que sais-je de la sorte. Je ne suis pas là pour vous soutenir ou vous épauler. Ce qui m’amène à la règle numéro deux : nous ne sommes pas amis. Je ne veux rien savoir de votre vie, de vos histoires, et les miennes ne vous regardent pas. Enfin, règle numéro trois, le job passe avant tout. Vous pouvez bien coucher avec tout le continent africain, mais ça n’a pas intérêt à interférer. Je déteste qu’un quelconque moyen de pression intervienne dans mes affaires… et je vous renvoie à la règle numéro un. »

Le sourire qu’elle lui décrocha fût parfaitement explicite. « Où dois-je signer ? »
Graham approuva d’un sourire emprunt de courtoisie et lui tendit un contrat en bonne et due forme ; cela dit, il n’était pas du genre à croire qu’un simple morceau de papier garantissait la loyauté d’un individu quand celui-ci était plongé dans l’hostilité d’un univers aussi mystique que la quête de reliques. Ses dispositions parallèles, elles, étaient nettement plus efficaces cependant.
« Vous ne m’avez pas dit où nous allons, Mr Devisson. » Celui-ci n’eut qu’un sourire en rangeant les termes du contrat dans un classeur. « Je vois, fit-elle. J’observe une règle moi aussi. » Il l’invita vaguement à la présenter, et elle n’y manqua pas plus d’une seconde. « Ne jamais mélanger travail et plaisir. » Graham eut un léger rire avant de se lever. « Bien. Alors voudriez-vous me suivre ? Tant que vous ne travaillez pas encore tout à fait pour moi... »