TREASURES OF HISTORY
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Ignace Markow
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Ignace Markow


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MessageSujet: Go to the museum ?   Go to the museum ? EmptyMar 12 Jan - 18:45



    Go to the museum ? Benoitstrappazoncopie-1
    photo by benoit strappazon

    NEW DELHI, novembre 1947, 20.4°c.

    Pour la première fois depuis deux semaines, Ignace disposait d'un congé. Un jour, une nuit et encore un jour, histoire de parfaire des vacances qu'il attendait avec somnolence euh.. impatience.
    Après avoir quitté ses collègues qui fouillaient encore au pied du Taj Mahal à quelques kilomètres de Delhi, notre jeune homme s'était trouvé un hôtel dans la capitale indienne, près du grand musée national. Il passa la première journée à retrouver ses habitudes de célibataire endurcit: dormir, manger, fumer, laisser trainer ses fringues... le raffinement en moins, la terre et le sable en plus.

    Son hôtel n'était certes pas très reluisant ni étoilé, mais ce n'était pas la question: il l'avait choisis pour rester le plus près possible du grand musée pour lequel il fouillait au Taj. En effet, il avait entendu dire qu'une relique très ancienne avait été apportée dans la matinée dans le département asiatique du bâtiment, et était gardé dans une chambre forte en attendant une expertise: selon ses sources, il s'agissait d'un parchemin chinois évoquant une ancienne cité tibétaine... ou peut-être népalaise...

    Cela avait malgré tout piqué sa curiosité et il était donc revenu en ville pour en avoir le coeur net. En tant qu'expert, son avis sur la chose n'allait pas être refusé, et lui pourrait essayer de savoir si la cité évoquée dans le document est bien celle qu'il espère qu'elle soit. De plus, l'endroit est plutôt stratégique: Delhi se situait non loin de la frontière du Népal, et beaucoup de pseudo explorateurs, de brigands et/ou d'archéologues transitaient par là pour se rendre secrètement dans l'Himalaya. La légende de la cité éternelle avait fait le tour de la communauté...

    C'est ainsi qu'Ignace avait décidé de surveiller le parchemin lui-même, ainsi que le périmètre du musée. Il avait déjà eu affaire à des mercenaires prêt à tout pour dérober les objets précieux de certains musée... Cette fois, peut-être lui-même allait-il essayer de subtiliser le parchemin pour sa propre utilisation. Mais peut-être pas. Tout allait dépendre de son contenu.

    Le soir venu, Ignace se rendit dans le café qui se trouvait en face du bâtiment immaculé, pour vérifier qu'aucune personne suspecte ne faisait de repérage. Il n'y avait pas grand monde, hormis deux ou trois hommes attablés avec un journal dans les mains et une petite serveuse très mince. Son entrée fit peser sur le café un léger silence, avant que les conversations ne reprennent: son type européen, et ses yeux bleus faisaient toujours quelque effet, en particulier avec les révoltes contre l'empire britannique qui étaient devenues coutumières et la guerre indo-pakistanaise. Ignace n'avait rien d'un touriste. Il fit un sourire charmeur à la serveuse et lui demanda en hindi de lui apporter un café très fort, puis il partit s'asseoir dans un coin. Les minutes passèrent et rien ne vint déranger le cliquetis de l'horloge murale avant que la clochette de l'entrée ne retentisse à nouveau. Une personne entra, qu'Ignace ne connaissait évidemment pas. Mais cette personne n'était pas indienne, et dans un bouiboui de quartier insalubre comme celui-ci, c'était toujours plutôt étrange.

    La paranoïa d'Ignace poussée à son paroxysme, il scruta la personne avec attention, la main soudain crispée sur le revolver qu'il tenait sous sa veste.


[désolé pour la longueur.. Bon, j'essaye de mettre en place une atmosphère à la Indiana Jones, avec la guerre pour les indices et tout ça.. j'me fait peut-être trop de films xD ]


Dernière édition par Ignace Markow le Mar 19 Jan - 0:47, édité 9 fois
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Edward Pattinson

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MessageSujet: Re: Go to the museum ?   Go to the museum ? EmptyVen 15 Jan - 13:24

    ( Je peux ? Cool J'aime bien l'ambiance de ton topic ^^ )

    Ha, enfin terminé ! En posant le pied sur le sol, je me promis d'éviter au maximum, à l'avenir, de prendre des trains publics en Inde. A moins que je ne veuille passer des heures secoué dans tous les sens, en contact physique permanant avec des personnes pas toujours très propres, sentant parfois ... mauvais. Oui, il fallait l'avouer, je n'avais pas du tout aimé ce voyage. Déjà, pour quitter Macao, j'avais dus prendre le bateau. Ou plutôt, une construction sommaire en bois, mais vu que je devais me dépêcher, je n'avais pas eu le temps d'attendre un vrai bateau. Puis en Chine, j'avais eus la chance de trouver une place en première classe dans un train allant jusqu'à la frontière indo-chinoise, où j'étais, finalement, monté dans le premier train pour New Delhi.

    Donc en posant pied à terre, je ne pus m'empêcher de pousser un soupir de soulagement, même si bien rapidement, je fus poussé hors de la zone à cause des innombrables autres passagers qui se ruaient hors du wagon. D'un côté, mon sac personnel, et de l'autre, proffessionnel, contenant, mes effets de travail. Car si j'étais venu aussi vite que possible à New Delhi, c'était que j'avais lu une annonce sur un site spécialisé dans l'archéologie asiatique qu'un étrange et mystérieur artefact venait d'arriver au Musée National. Selon les informations que j'avais pu obtenir, il s'agissait d'un vieux parchemin parlant d'une cité légendaire. N'ayant pas trop eut le temps d'en savoir plus, mieux valait venir directement sur place.

    A l'hôtel, un établissement réputé à quelques rues seulement du musée, je pus enfin me reposer un peu. Il devait être cinq heures de l'après-midi lorsque je pris possession de la chambre, située au dernier des six étages. Je pris le temps de ranger correctement mes affaires, puis après m'être dévêtit, de filer me laver. Lorsque j'en sortis, tout propre, je me sentis vraiment mieux. Plus l'impression de sentir la transpiration, que ce soit la mienne ou celle de mes ... compagnons de voyage. Vêtu d'un simple caleçon, je m'affalai sur le lit, et après quelques minutes, je sombrai dans le sommeil.[/size[

    [size=18]Quelques heures plus tard ...

    En émergeant des couvertures du lit, je me demandai une seconde où j'étais, paniqué. Mais mon esprit se tranquilisa lorsque toute ma mémoire se remit correctement en place. Bon, le soleil se couchait déjà, le soir approchant à grands pas. J'irais au Musée National demain, afin de demander au directeur l'autorisation pour jeter un coup d'oeil au parchemin. D'ailleurs, ça ne devrait pas être trop dur à obtenir, une telle permission ... Mais pour ce soir, je décidai d'aller visiter un peu les environs. Après m'être habillé de manière passe-partout, mais avec un léger "chic", je sortis de l'hôtel. En me déplaçant, je prenais garde de mémoriser les rues, afin de pouvoir, au besoin, me déplacer rapidement et surtout, sans me perdre. Après quelques minutes, j'arrivai devant le musée convoité, mais ne voulant pas faire trop observateur, je ne m'arrêtai pas, ni ne jetai un regard à l'édifice. Car j'avais entendu dire que des mercenaires sans foi ni loi n'hésitaient pas à tuer quiconque se mettrait en travers de leur vols d'artefacts. Souriant, j'aperçu un café, et me dit qu'un petit café bien corsé ne me ferait pas de mal.

    Lorsque j'entrai, quelques instants de silence me mirent un peu mal à l'aise, car mon style européen n'était pas forcément apprécié. Mais bon, ce n'était pas le manque de bruit ni les regards mauvais qui allaient m'empêcher de prendre un café ! Mais ce qui me manquait, c'était un peu de compagnie. Moi qui était habitué à vivre presque toutes mes journées avec une équipe d'archéologues à Macao, je trouvais étrange de ne pas avoir avec qui discuter. Mais lorsque je me fis servir un café à l'odeur puissante, j'aperçu un homme qui, comme moi, devait venir d'Europe. Espérant ne pas me faire rejetter, je m'approchai, surtout qu'il me regardait ... bizarrement. M'asseyant en face de lui, j'annonçai :

        Edward Pattinson, enchanté. Vous êtes ?

    Un brin ironique, un peu de politesse, ainsi qu'une poudrée d'audace, j'espérais ne pas mal m'en tirer !
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Ignace Markow
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MessageSujet: Re: Go to the museum ?   Go to the museum ? EmptyVen 15 Jan - 23:22

[ Of course ! Vraiment ravi que tu m'ai répondu, j'aime beaucoup ^^ ]

    Un jeunot. Voila quel genre de personne venait d'entrer dans ce petit café de quartier. Un jeunot, européen, habillé comme s'il sortait à peine d'une soirée d'étudiants. Un imperceptible sourire vint se glisser sur le visage d'Ignace, mais il ne fit pas un geste dans sa direction. Ses yeux glissèrent un instant sur la serveuse, qui prenait la commande du nouvel arrivant d'un air intrigué - deux européens en une soirée ! - puis vers les ronchons du fond qui commençaient sérieusement à se demander si la Grande-Bretagne n'avait finit par gagner la bataille de l'indépendance sans qu'ils en soient informés.
    Ses longs doigts fins glissèrent sur la crosse de son revolver, lentement et discrètement, puis il se ravisa lorsque son homologue européen s'approcha de lui: en le scrutant quelques instants, la voix de la prudence lui souffla de garder son sang-froid et ne pas commencer à tirer de conclusions trop hâtives.

    Le jeune homme lui adressa la parole d'un air avenant tandis qu'il prenait place en face de lui.

    - « Edward Pattinson, enchanté. Vous êtes ?»

    Ignace haussa un sourcil, mi-amusé, mi-étonné.

    - « Intrigué. C'est plutôt rare de voir des touristes dans ce genre d'endroit. »

    Voila une attitude saine et raisonnable ! Tâter le terrain, sous couvert d'humour, pour en savoir plus sur ce Pattinson qui semblait si loquace. Un touriste ? Ignace avait du mal à croire qu'il en soit réellement un: néanmoins, il valait mieux s'en assurer.
    Il se laissa aller contre le dossier de sa chaise, fixant toujours Edward avec un sourire amusé; il sortit un cigare de la poche intérieure de sa veste, en coupa le bout et l'embrasa en frottant une allumette contre le bord de la table. La serveuse arriva rapidement avec le café du jeune homme et un cendrier pour lui-même. Ignace la remercia en hindi, soudain charmeur, « Bahut bahut dhanyavaad. », avant de reporter son attention sur Edward, son sourire soudain beaucoup plus engageant, et il lui tendit la main pour que son interlocuteur la serre.

    - « Markow. Ici pour affaires. » il fit une pause, le temps de tirer sur son cigare, puis poursuivit, « Qu'est-ce qui vous amène à Delhi, par ces temps troublés ? Ce n'est pas vraiment le moment d'être britannique, vous savez. »

    Aux premières paroles d'Edward Pattinson, il avait reconnu, derrière un accent plutôt étrange, des racines britanniques; il le provoquait donc à demi-mots pour voir sa réaction. Son attitude pouvait paraître assez froide, mais son sourire signifiait bien qu'il s'amusait plus qu'autre chose, comme toujours. A son âge, on fait c'qu'on peut, c'est la période critique !

    La serveuse, qui avait intensément rougit lorsqu'Ignace l'avait remerciée - il n'est pas coutumier en Inde de remercier aussi promptement les gens pour de si petits services sauf si, comme dans le cas d'Ignace, il s'agissait de drague discrète - commença à allumer quelques lampes dans les coins du café, qui diffusèrent une lueur chaude et réconfortante. La nuit tombait rapidement maintenant, mais la température était toujours très élevée, et les odeurs fortes d'épices se mêlèrent bientôt aux senteurs raffinées de l'encens.
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Edward Pattinson

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MessageSujet: Re: Go to the museum ?   Go to the museum ? EmptyMar 19 Jan - 11:42

        Intrigué. C'est plutôt rare de voir des touristes dans ce genre d'endroit.

    Effectivement, les touristes n'abondaient pas à New Delhi. Ils étaient souvent mals vus par la population locale. Mais après tout, c'était un pays libre non ? Enfin, tout est relatif, mais j'avais parfaitement le droit d'y entrer et d'y vaquer à mes occupations, de toute façon toutes légales. Le ton employé par cet inconnu ne m'était pas agressif, alors la première chose qui me vint à l'esprit, ce fut de penser que ma présence ne lui déplaisait pas. Après tout, il ne devait pas, ici, avoir l'occasion de discuter avec un Européen beaucoup de fois, alors autant en profiter ! De mon côté, j'en ferais de même.

    A cet instant, alors que l'ambiance entre nous deux semblait s'alléger un peu, mon interlocuteur sortit un cigare de sa veste. Ainsi il fumait ? Je n'étais pas un adepte quotidien de ce genre de choses, même s'il m'arrivait de goûter, de temps en temps, à un cigare reçu à telle ou telle occasion, ou lorsque j'avais la possibilité d'en goûter des "rares", ou des locaux. Enfin bref, il m'arrivait de fumer, uniquement le cigare, sans plus, juste occasionnellement. Je le regardai l'allumai en affichant un léger sourire, puis lorsque la serveuse arriva, ce sourire banal se transforma en sourire de remerciement. Ne sachant pas parler d'Hindi, la langue locale, je fus un peu surpris, mais agréablement, que l'inconnu prononce en Hindi ce qui semblèrent être des remerciements. Et voila que la serveuse, toute gênée, posait mon café et un cendrier sur la table. Riant intérieurement, car la jeune femme ne devait pas avoir l'habitude d'ainsi se faire draguer, je serrai la main chaleureuse tendue par l'inconnu, qui se présenta alors :

        Markow. Ici pour affaires. - La petite pause qu'il m'accorda pour tirer un coup sur son cigare, j'en profitai pour rompre l'étreinte de nos mains et boire une gorgée de café. Le liquide bouillant descendit agréablement le long de ma gorge. Corsé, comme je l'aime. Déglutinant en silence, j'écoutai la suite de ce qu'avait à me dire Markow : Qu'est-ce qui vous amène à Delhi, par ces temps troublés ? Ce n'est pas vraiment le moment d'être britannique, vous savez.

    Et il avait parfaitement raison. Il avait dut deviner que je n'étais pas de la région. Bon, d'accord, mon habillement était peut-être passe-partout, mais on devait bien voir que je n'étais pas des plus habitués à fréquenter les endroits de cette "espèce". Disons que j'étais plus habitué à des lieux plus ... fins. Mais les lieux comme ce café ne me gênaient pas, au contraire. Je m'y étais familiarisé lors de mes études, et depuis, aucune gêne ne m'empêchait de les fréquenter. On y apprenait toujours des informations très intéressantes, et rien de mieux pour lancer ou écouter les rumeurs.

    La raison de ma visite à New Delhi ? Je n'allais quand même pas dire à Markow ce que je savais de ce parchemin sacré ? Mais, était-il seulement au courant ? Car si l'information était disponible sur internet, toute personne s'intéressant seulement un peu aux artefacts asiatiques devait en avoir connaissance. Mon interlocuteur avait dit être ici pour affaires, mais quelles affaires exactement ? Archéologiques, scientifiques, ou encore immobilières ou de commerce ? Aucune idée. Et avant de lui balancer une quelconque piste, il fallait que je sois prudent, très prudent. Je bus une nouvelle gorgée de café, puis en souriant, je lui dis :

        Enchanté. Je parcours le continent pour enrichir ma culture générale. Je suis archéologue, et étant ici depuis peu de temps, j'essaie d'en connaitre un maximum.

    Maintenant, il fallait que je découvre ce qu'il faisait. Car peut-être que s'il travaillait dans le même domaine que moi, pourrait-on s'associer dans l'optique d'étudier le parchemin sacré ? Même si je me doutais bien que la direction du Musée National me laisseraient l'étudier, car après tout, je m'étais déjà fais un tout petit nom. Du moins, en Egypte, car après la découverte de la famille Taokopis, une des plus riches de leur époque, j'avais reçu plusieurs invitations, que ce soit pour des galas ou des conférences. J'en avais accepté certaines, refusées d'autres, bref, autant ne pas s'attarder là dessus. Alors qu'en Asie, j'étais connu à Macao, sans plus. Après tout, je n'y étais que depuis peu de temps. Un peu gêné, je lui demandai :
        Sans vouloir être indiscret ... vous êtes à New Delhi depuis longtemps ? Et vous travaillez dans quel domaine ?
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Ignace Markow
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MessageSujet: Re: Go to the museum ?   Go to the museum ? EmptyMar 19 Jan - 22:33

    Que cela paraisse étrange ou non, Ignace arrivait à ressentir l'inconfort que son interlocuteur tentait de dissimuler. Avec son attitude très bon-chic bon-genre qui était dans l'air du temps, il ne semblait pas s'être rendu compte du chaos dans lequel était l'Inde en cette année 1947: il en avait une vague impression, mais peut-être un peu floue.
    C'est ce qui expliquait cette tenue décontractée mais réservée, qui était typique des hommes qui pensent valoir mieux que les populations locales qu'ils visitent, simplement parce que le marbre blanc des hôtels sied plus à leur statut social. Ignace le savait, l'Inde à toujours été un pays déconcertant, les Britanniques l'ont souvent jugé barbare, sale ou sous-développé intellectuellement: il n'en est rien, mais le jeune homme qui se trouvait en face de lui ne pouvait pas encore le savoir. Pour le moment, il ne voyait peut-être pas la beauté des femmes, les magnifiques couleurs de leur Saris, les senteurs complexes des épices, le charme des vaches sacrées en bord de route ou l'art millénaire qui avait influencé toute l'Asie du sud-est. Peut-être ne voyait-il que la rudesse du soleil, les bâtiments insalubres laissés par les Anglais et l'effritement de cet empire colonial qui avait été la fierté du royaume de Grande Bretagne.
    Indulgent envers son cadet, Ignace ne releva pas, mais écouta avec attention ce qu'Edward lui disait, car il avait surtout remarqué son air hésitant, et ses scrupules à dévoiler le pourquoi de sa présence à Delhi.

      - « Enchanté. Je parcours le continent pour enrichir ma culture générale. Je suis archéologue, et étant ici depuis peu de temps, j'essaie d'en connaitre un maximum. »


    Ignace haussa les sourcils, agréablement surpris. Il tira à nouveau sur son cigare en se balançant légèrement sur sa chaise.
    Maintenant qu'il y repensait, le nom de Pattinson était déjà parvenu une ou deux fois à son oreille, provenant de lointaines discussions sur l'Egypte ancienne. Un jeune archéologue qui avait fait une sacrée découverte, à ce qu'on disait. Un gosse prometteur. Ignace n'avait pas joué les curieux, l'Egypte était si loin de chez lui à présent !

      - « Voyez-vous ça... » murmura t-il avec douceur, tandis qu'Edward enchaînait.

      - « Sans vouloir être indiscret ... vous êtes à New Delhi depuis longtemps ? Et vous travaillez dans quel domaine ? »


    Pourquoi ne pas lui dire ? Ignace venait d'obtenir ce qu'il attendait du jeune homme: une description de ses activités, qu'il lui avait donnée de bon coeur. Il ne semblait pas aussi mesquins que les pilleurs qu'il avait rencontré, et sa bonhommie lui inspirait plutôt confiance. Notre indianiste décida de dévoiler avec prudence les informations qu'Edward lui demandait, au cas ou ce dernier cacherait de plus sombres prérogatives.
    Il fit un cercle de fumée très réussis, ce qui le fit sourire, puis reporta son regard perçant sur celui de son interlocuteur.

      - « Il semblerait que nous soyons collègues, si ce que vous dites est vrai. » Il posa ses coudes sur la table dans une attitude nonchalante, « Mais je ne vit pas à Delhi. Je fais des fouilles entre ici et Bombay depuis environ...hm.. six ans. A une vache près. »

    Son sourire ne le quittait jamais, son calme non plus. Il bu une gorgée du café que la serveuse lui avait apporté lorsqu'il était entré dans l'établissement, puis déglutit avec difficulté.

      - « Pattinson, Pattinson... Un egyptologue dans un café indien, c'est plutôt cocasse. » Son sourire devint plus goguenard que jamais, « Alors que moi, bon, c'est encore plausible, en tant que vieil indianiste amoureux des boui-bouis comme celui-ci. »


    Edward ne devait sûrement pas le connaitre, contrairement à lui. Les bouquins auxquels il avait collaboré ou celui qu'il avait écrit, il n'y avait que les gens de la profession pour les lire, et encore. Cela le laissait passablement las et ennuyé. En tirant à nouveau sur son cigare, il en sorti un nouveau de sa poche pour le proposer à Edward d'un signe de tête: les ronds de jambe, ce n'était pas le genre de la maison.
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Edward Pattinson

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MessageSujet: Re: Go to the museum ?   Go to the museum ? EmptyMer 20 Jan - 1:13

    ( Surprise à la fin ^^ )

        Il semblerait que nous soyons collègues, si ce que vous dites est vrai.

    Un peu distrait par le cercle de fumée qui s'envolait lentement devant mes yeux, je ne pris même pas la peine de répondre immédiatement. Markow devait fumer depuis quelques années pour réussir de telles choses. Artistiquement, c'était beau, mais ne m'étant d'aucune utilité, je repris bien vite mes esprits, hochant la tête. Donc, un archéologue aussi hein ? Ça rendait les choses tout de suite plus intéressantes, car en plus de pouvoir discuter assez librement avec quelqu'un qui parlait ma langue et venait d'Europe, cette personne se révélait également être un passionné du Passé ! Et puis Markow était plutôt sympathique, même si parfois, les regards qu'il me jetait me laissaient penser qu'il me prenait un peu pour un ... étranger. En effet, j'en étais un dans ce pays. Déjà à Macao, les gens me regardaient parfois étrangement, même si j'y avais pris mes appartements depuis quelques semaines. Alors ici, je n'imaginais même pas, surtout avec le contexte actuel de l'Inde. Je fixai alors Markow, qui en posant ses coudes sur la table, m'annonça avec un certain "je-m’en-foutisme" :

        Mais je ne vit pas à Delhi. Je fais des fouilles entre ici et Bombay depuis environ...hm.. six ans. A une vache près.

    Six ans ! J'affichai un air étonné. Je ne m'attendais pas à ce que mon interlocuteur parcoure ces régions depuis si longtemps. Mais d'un côté, ça me réchauffa le cœur : pour faire ça, il devait vraiment être passionné pour son métier, le mien par la même occasion. Soudain, le fait qu'il parle couramment l'Hindi ne me parut plus aussi étrange, mais plutôt banal. C'était comme s'il était un habitant indien, apparences en moins, vu qu'on voyait bien son style européen. Je ne pus m'empêcher de lui faire part de mon admiration :

        Hé ben, ça en fait des années ! Vous devez tout connaitre de l'Inde, surtout point de vue archéologique. Et que ce pays est riche de ce côté là ...


    Par contre, je ne pus pas en ajouter plus, car Markow enchaina :

        Pattinson, Pattinson... Un égyptologue dans un café indien, c'est plutôt cocasse.

    Et là, je dus en faire une de ces têtes. Comment ... comment me connaissait-il ? Du moins, comment Markow avait-il fait pour lier mon nom de famille et ce pour quoi j'étais connu dans le métier ? Du moins, en Egypte ? Ce fut pour moi un petit choc, car si je savais mon nom reconnu dans le pays et environs du lieux où j'avais fais ma découverte, le tombeau de la famille Taokopis, je ne pensais pas que ma "renommée" puisse avoir traversé la mer. Après les premières secondes pendant lesquelles je restai sans voix, j'haussai les sourcils, encore surprit. Mais à présent, c'était plus de la fierté qu'autre chose, car pour tout archéologue, savoir son travail reconnu, c'était une grande chose. Du moins pour moi.

        Je ... heu ... - Un peu fébrile, je ne savais pas par où commencer, la surprise me coulant encore un peu dans les veines. Heureusement, Markow prit la parole, me laissant ainsi tout le loisir de récupérer mon esprit, le rassembler : Alors que moi, bon, c'est encore plausible, en tant que vieil indianiste amoureux des boui-bouis comme celui-ci. - Il était visiblement content de sa "découverte" à mon sujet. Mais en parlant de lui ... il me semblait ... oui, un livre ! J'en avais lu un très intéressant, que j'avais dévoré en entier pendant mon voyage de Macao jusqu'à New Delhi. Ecrit d'une plume habile et agréable à lire, j'en avais ainsi su beaucoup sur l'archéologie indienne ... Buvant une autre gorgée du café chaud, je dis, répondant ainsi au sourire malicieux de l'archéologue :


        Ignace Markow, quel honneur. J'ai lu votre livre. Très instructif, vraiment.

    Car si Ignace ne s'attendait sûrement pas à ce qu'un "débutant" comme moi connaisse quelqu'un comme lui, j'avais jugé utile de me renseigner sur l'archéologie de l'Inde, car si je voulais être capable de convaincre la direction du Musée National de me laisser jeter un coup d'oeil au parchemin sacré, je devais être capable de répondre à leurs questions. Le livre que j'avais lu était complet, et ... épais. Mais depuis Macao, j'avais eus le temps d'en lire chaque phrase, du début à la fin. J'avais donc une chance inouïe de tomber sur l'écrivain même de ce bouquin, que j'aurais plutôt imaginé autrement. Peut-être moins sympathique, j'avais pensé à un vieil homme aux cheveux blancs, petite lunettes posées sur le bout du nez ... je m'étais trompé.

        Merci.

    J'acceptai volontiers le cigare proposé par Ignace. Après tout, je n'en fumais que lors d'occasions spéciales, hors, s'en était une. Approchant le bout du tube d'une bougie posée quelques instants plus tôt par une charmante serveuse, je l'allumai. En tirant un coup sur le cigare, je me rendis compte de l'atmosphère qui régnait dans le bar. Les odeurs épicées prenaient peu à peu place dans mon odorat, me donnant accès à des senteurs délicieuses. Les jeux d'ombre causés par les bougies donnaient un certain air un peu mystérieux, mais enchanteur, à l'établissement. Aucun doute, cette soirée allait être importante.
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Ignace Markow
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MessageSujet: Re: Go to the museum ?   Go to the museum ? EmptyLun 25 Jan - 23:53

[ désoléééée c'est nul-nul-nul >.< J'ai essayé d'intégrer un peu d'action extérieure, pour que tout ne tourne pas autour de nous... mais bon... arf.]

    Edward sembla étonné de la durée du séjour d'Ignace. Il est vrai que l'Inde n'était pas le pays de prédilection des européens lorsqu'on leur parlait Asie ou Orient. Même dans leurs rêves, peu de gens arrivaient à imaginer la richesse du sous-continent, et n'y voyait que pauvreté et mariage forcé; hormis les artistes romantiques du dix-neuvième siècle, peu de gens s'y intéressait. Alors pourquoi ? Pourquoi autant de temps ? L'intégration. Ignace parlait leur langue, respectait leurs coutumes, priait leurs dieux - bien que la religion ne soit à ses yeux qu'un concept psychologique - et aimait leur pays. Oui, il l'aimait, comme le sien. Plus que la Pologne ou l'Angleterre. Un européen n'aurait de facto pas compris cet attachement.

    Mais trêve de baliverne, et revenons à nos moutons. Edward. Son exclamation ébahie, car c'est bien mot qui vint à l'esprit de son ainé lorsqu'il l'entendit, n'était que candeur et sympathie. Il paraissait si jeune, qu'Ignace ne pu discerner son âge réel, et cela le fit sourire.

      - « Hé ben, ça en fait des années ! Vous devez tout connaitre de l'Inde, surtout point de vue archéologique. Et que ce pays est riche de ce côté là... »


    L'admiration d'Edward rendit pourtant Ignace réservé. Il n'aimait pas étaler sa vie aux autres, ni encore moins ses succès professionnels ou d'ordre privé. Il lui retourna donc la flatterie pour tenter de savoir ce que faisait le jeune homme dans un tel rade, et ne releva pas sa dernière remarque. Il était jeune, il aurait le temps de s'extasier sur des choses qui en valaient vraiment la peine. D'ailleurs, le fait qu'il le reconnaisse, bien que pour Ignace cela ne soit que de nom et pas grand chose de plus, eu un effet fulgurant sur le jeune homme: une tête de six pieds de long, il sembla rougir sans s'en rendre compte. Il bredouilla quelques monosyllabes et Ignace enchaina pour ne pas le gêner d'avantage et le recentrer sur ce qu'il attendait de lui: des infos. Mais lesdites infos ne venaient pas.

    La flatterie reparue beaucoup trop vite au goût de notre indianiste.

      - « Ignace Markow, quel honneur. J'ai lu votre livre. Très instructif, vraiment.»


    Cette fois, ce fut au tour d'Ignace d'être surpris. Lui, lire son livre ? Vraiment ? On aura tout entendu ! Il haussa un sourcil, sceptique, et ne fit encore une fois pas de commentaire. Les seules personnes à avoir lu son livre jusqu'ici étaient des doctorants en rédaction de thèse et des vieux professeurs avides de critiques cruelles sur son état mental. Pas des jeunes égyptologues en prise avec leur culture générale. Cela fit donc tilter Ignace: pourquoi avait-il lu son livre ? Un pavé de six cent pages, ça ne se digère pas facilement, à moins d'en avoir vraiment besoin.

    Il coupa le bout d'un deuxième cigare, qu'il tendit à Edward sans un mot de plus, l'observant d'un air interdit. Ignace n'était pas bête. Un archéologue, un bouquin sur l'inde, un artefact au musée. Qu'est-ce qui pouvait lier toutes ces choses ensemble ? Hé bien, Edward avait fait le rapprochement, lui. Il se renversa un peu plus contre le dossier de sa chaise, et son visage se dissimula un peu plus dans la pénombre de la pièce qu'éclairaient seules des bougies et une lampe à huile.

    Après avoir à nouveau tiré sur son cigare, il lui demanda d'une voix courtoise,

      - « Donc vous avez lu mon livre ? Cela a t-il un rapport avec votre séjour à Delhi, monsieur Pattinson ? » Il fit une pause, avant d'ajouter, « Vous devez sûrement connaitre le musée national, en tant qu'archéologue.. »


    Il eu un sourire sardonique, certain que le jeune homme n'allait pas tarder à lui livrer sa pensée en bloc. Ignace défendait son "territoire", et il ne laisserait aucun autre archéologue ou pseudo-pilleur lui passer sous le nez, aussi sympathique soit-il. Sa courtoisie, pourtant, contrastait avec ses pensées aventurières, et son ambiguïté le perturbait lui-même énormément.

    Le cours de ses pensées fut interrompu par un bruit de porcelaine brisée. La jeune serveuse venait de casser une tasse, et s'était de suite jetée par terre pour ramasser les morceaux. L'un des hommes qui était assis avec son journal se leva et lui assena une gifle en l'insultant copieusement: ce n'était pas son mari mais le frère du patron. L'ambiance n'allait pas tarder à être gâchée par cette scène de ménage passablement honteuse pour la jeune femme. Ignace leva les yeux au ciel, exaspéré, mais ne fit pas un geste pour "sauver" la jeune femme.
    Pour le moment, rien de ce qui se disait n'était très choquant, dans un pays à mode de fonctionnement patriarcal comme l'Inde. Néanmoins, il sortit son arme de sous sa veste et la posa sur la table d'un geste lourd, juste entre sa tasse et celle d'Edward, avec la ferme intention de s'en servir pour intimider ce grincheux s'il continuait sur sa lancée. Il n'ajouta rien de plus à son geste, et fit un signe de main impatient à Edward pour l'inciter à poursuivre leur conversation comme si de rien n'était.

      - « Hm excusez-moi, j'ai été distrait un instant. Où en étions-nous ? Ne faites pas attention à eux. »


    Son sourire reparut sur ses lèvres, mais il surveillait du coin de l'oeil les deux autres, qui se disputait à présent à volume minimal pour ne pas attirer l'attention.
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Edward Pattinson

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MessageSujet: Re: Go to the museum ?   Go to the museum ? EmptyMar 26 Jan - 12:48

    A l'annonce de la lecture de son livre, Markow parut très étonné, un peu comme moi quelques instants auparavant. Il devait sûrement me prendre pour un fou, car son livre faisait quelques six cent pages, il fallait beaucoup de patience et de motivation pour lire entièrement un tel bouquin. Puis après la surprise, ce fut une sorte de regard étrange, comme si j'étais le suspect d'un meurtre, ou du vol d'un artefact sacré contenu dans un musée. Tiens, justement, n'étais-je justement pas là pour ça ? Par pour le voler bien sûr, mais plutôt pour l'étudier. Car jusqu'à maintenant, le seul objet dérobé au passé était un couteau appartenait à un Templier jugé pour trahison, que j'avais discrètement prit à Tomar, au Portugal. D'ailleurs, comme toujours, je le tenais caché dans la manche de mes chemises. J'avais moi-même cousu de minuscules lanières, afin de pouvoir faire tenir le couteau discrètement, et surtout, le sortir rapidement en cas de besoin. Car je savais bien que dans le monde de l'archéologie, certains étaient prêts à tout pour obtenir un quelconque objet.

    D'un geste de la main, je refusai le deuxième cigare que Markow me proposa. Même si j'appréciais l'odeur et le goût, je préférais ne pas abuser de ce genre de choses, au risque de me faire traiter de faible. Se ramassant un peu plus sur sa chaise, mon interlocuteur me regarda d'un air très suspect. Pouvais-je avoir confiance en lui ? Ses manières et la conversation en cours me disaient que oui, mais mon instinct m'ordonnais de faire très attention à ce que je disais en faisais en sa présence : il n'était peut-être pas aussi propre que son apparence le laissait penser.

        Donc vous avez lu mon livre ? Cela a t-il un rapport avec votre séjour à Delhi, monsieur Pattinson ? - Il avait donc fait le rapprochement. Car lorsque j'avais eus vent du parchemin sacré, je m'étais tout de suite rendu dans une librairie spécialisée, car je ne pouvais pas débarquer dans un pays sans en connaitre un minimum, au moins sur le sujet que je m'apprétais à étudier. De tous les livres disponibles et que la libraire m'avait conseillée, j'avais opté pour celui de Markow. Allez savoir pourquoi. Peut-être parce qu'il était bien écrit. Mais avant que je puisse ajouter une quelconque remarque, Markow ajouta : Vous devez sûrement connaitre le musée national, en tant qu'archéologue ...

    Tiens, le Musée National, là même où était sensé être gardé le parchemin sacré. Sauf qu'il n'était pas encore à la vue du public, ce qui difficultait la tâche que je m'étais mise en tête : l'étudier. Je n'en savais pas plus, mais j'étais sûr qu'il contenait des informations des plus intéressantes pour l'histoire, pour les connaissances de l'Homme sur le Passé. Déjà, je voulais savoir qui l'avait écrit. C'était très important. Ensuite, à quelle époque, et surtout, sur quoi ou qui traitait-il. Sur les grecs, les indiens ? Peut-être, peut-être pas. Je n'en avais aucune idée, et je voulais vraiment le découvrir.

    J'étais à présent sûr que Markow savait quelque chose à ce sujet, mais il ne semblait pas très ... enclin à m'en dire plus. Son sourire ne laissait d'ailleurs rien présager de bon, surtout pour moi. Il fallait être prudent sur mes paroles :

        Je suis ...

    Je fus interrompu par le bruit de verre qui tombe sur le sol. Tournant la tête, je vis une charmante serveuse en train de ramasser ce qui semblait être, quelques secondes plus tôt, une belle tasse en porcelaine. Puis un homme qui lisait un journal se leva rapidement, et lui envoya une gifle magistrale. Haussant les sourcils, je me demandais pourquoi la battait-il ainsi. Après tout, ce n'était qu'une tasse. Me rappelant alors dans quel pays j'étais, je me souvins que les hommes avaient "le pouvoir". Car en Inde, d'après ce que j'avais pus lire et apprendre, était plutôt un pays patriarcal, donc imitant Markow, je ne fis rien.

    Lorsque j'avais pensé que mon interlocuteur n'était pas si "blanc" qu'il le laissait paraitre, j'avais raison : il sortit un pistolet de sa veste, le posant lourdement sur la table. Armé ? Un archéologue ? Il y avait quelque chose de pas très sécurisant dans son geste, même si de sa main, il me fit signe d'ignorer tout cela. Mais ... à quoi allait bien pouvoir lui servir son arme à feu ? Intimider l'homme qui à présent se disputer dans un coin avec la serveuse ? Peut-être. Mais après tout, en quoi ça le regardait ?

        Hm excusez-moi, j'ai été distrait un instant. Où en étions-nous ? Ne faites pas attention à eux.

    Ne perdant pas de temps, histoire d'éviter d'être à nouveau interrompu, j'acquiesçai de la tête, puis je parlai :

        Je voulais découvrir de nouvelles choses, alors New Delhi m'a semblé un endroit approprié. Et ne voulant pas partir ainsi sans rien savoir de l'Inde, votre livre m'a parut tout indiqué. - Buvant alors une dernière gorgée de café, finissant ainsi tout ce qui se trouvait dans la tasse, je posai doucement la porcelaine sur le table. Je ne voulais pas la casser et subir la colère de l'homme qui continuait à discuter, quoiqu'à volume moins élevé, avec la serveuse. Mais avec un pistolet à portée de main et un aiguisé couteau dans la manche, je ne risquais pas grand chose. J'ajoutai alors, un peu plus ... doucement : En arrivant à la gare, j'ai entendu deux Messieurs parler d'un parchemin sacré, arrivé il y a peu, justement au Musée National.

    Puis je fixai Markow dans les yeux. Je n'étais pas de ces gens qui volaient les artefacts sacrés pour les vendre aux plus offrants, non non non. Je voulais juste apprendre, en savoir plus.
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