De la noiceur de la nuit à la clarté du jour {RP}

Les moines l'avaient prédis. Sa vieille voisine l'avait prédit. Elle l'avait pressentit. Ils le savaient tous mais ne s'étaient pas pour autant préparé. Elle était arrivé en début de matinée, bien avant l'aube. Les premières lueurs n'étaient pas apparues qu'elle était déjà la. La neige. Ses flocons tombaient déjà avec abondance, sans intermittence. Par un incroyable savoir, ils étaient tous au courant de l'heure à laquelle les premières chutes commenceraient. Ils savait aussi l'intensité et qu'une tempête approchait. Le temps jouait comme un yo-yo ces derniers jours. La température ne cessait d'osciller du négatif au positif. En voyant le mercure se bloquer aux alentours du zéro, la neige était inévitable. D'un certain sens, c'était plutôt avantageux pour les habitants de Shangri-La. Les visiteurs impromptus se feraient plus rares, bien trop peureux d'affronter la tempête et d'y laisser leur peau.

Replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille, Ling pencha la tête en arrière. Plus que tout au monde, c'était l'hiver qu'elle préférait. De par les températures fraîches mais aussi pour la neige, entre autre. Elle passait toute l'année à attendre les premières températures négatives qui annonceraient le reste. Habitant en hauteur, l'hiver arrivait plus vite qu'en bas, ce qui était un plus pour elle de vivre à Shangri-La. Et le fait que les pentes soient enneigés décourageaient certains curieux mais pas les plus téméraires. Il fallait constamment rester sur ses gardes, nuits et jours. Fermant les yeux, elle appréciait le contact des flocons sur sa peau. Le froid lui mordait les joues et des vapeurs s'échappaient lentement de son nez et de sa bouche, au fur et à mesure de sa respiration. La neige est connue pour guérir les maux, du moins c'est ce en quoi Ling croit. Peu de choses peuvent donner un semblant de bonheur à l'humain. Pour Ling, tout était une joie. Jour après jour, elle s'émerveillait de tout. Et même après deux mille ans de vécu, elle découvrait toujours des choses. Se déplaçant avec légèrement, son corps ne fit qu'un avec l'air, la nature, les flocons, le froid. Elle glissait au son des flocons tombant sur le sol. Tout à une odeur, tout à un son. Tout en gardant les yeux fermés, elle s'assit en tailleur. La neige crissa sous son poids plume. Braver le froid était un des meilleurs exercices. Elle aurait du penser à réveiller Rick pour qu'ils s'entraînent ensemble mais l'aube étant à peine présente, celui-ci ne se réveillerai pas avant deux ou trois bonnes heures.

Durant l'heure qui suivit, l'intensité de la tempête redoubla. Les flocons se faisaient de plus en plus gros et tombaient avec une abondance folle. Les bourrasques de vent étaient si forte que Ling manquait de respirer. Elle avait du se résigner à regagner l'intérieur de son pavillon. Assise en tailleur, elle appréciait la chaleur du thé et l'odeur de l'encens brûlant délicatement dans une coupelle derrière elle. Elle s'apprêtait à se resservir une seconde tasse de thé quand le moine Yu fit interruption dans son pavillon. « Ling, c'est Yu ! » Ling se leva, s'approcha de la porte qu'elle fit coulisser pour se glisser dans le petit couloir où se trouvait le vieil homme. « Shin revient du mont, nous avons des visiteurs. »

( Braaah, c'est nul, faut vraiment que je me remette dans le bain

)

Lanie devait se rendre dans l’Himalaya, et plus précisément à Shangri-La. Mais Dieu sait à quel point il caille là haut. Oui oui, notre chère Lanie n’est pas fan du froid, elle préfère la douceur, et pas un vent glacial qui vous percute la tronche en vous gerçant les lèvres. Mais quand il faut s’y rendre, on n’a pas le choix. C’est avec cette idée un peu fade que la jeune femme se réveilla d’une nuit particulièrement agitée. Elle se voyait déjà pourchassé par les yétis qui ne se souvenaient pas d’elle. Je ne vous ai pas dis ? Et bien tout le monde sait que Shangri-La est férocement gardée… quoi de plus féroce que des yétis ? Enfin féroces, de vrais nounours lorsque c’est Ling qui s’en charge. L’Himalaya regorge de mystères, mais les températures polaires et les bestioles qui surveillent ces lieux ne sont pas favorables aux fouilles et expéditions archéologiques. Dans un sens ce n’est pas plus mal me direz vous, au moins, il y a une parcelle de notre petite planète qui restera intacte.

Lanie se leva du pied gauche, pour vous dire, elle trébucha et s’érafla le genou. Elle devait se rendre au point d’embarquement d’ici vingt minutes et elle avait encore la tête dans le coltard. Magnifique n’est-ce pas ? Pour se rebooster, elle se mise à penser à Ling et à Shangri-La, elle devait absolument la revoir et surtout la prévenir. Sans la carte, Er Shi Kuang ne peut pas trouver la cité, mais avec… ça sera le moment de se carapater, ou pour les suicidaire de se battre. L’archéologue avait déjà pensé à un grand nombre d’alternative. Mais il était hors de question pour elle de quitter la Chine en laissant cette menace sur place. Le Seigneur ne devait PAS trouver Shangri-La. Elle se mise un instant à maudire les personnes qui l’avaient libéré. Soit ils étaient profondément stupides… soit inconscients. Je veux dire par là que Lanie n’arrivait pas à comprendre comment on pouvait faire cela, libérer un homme pareil sur Terre.

Après plusieurs minutes de réflexion, Lanie se mise en route et arriva pile à l’heure pour son embarquement. Zheng Shan l’accompagnait jusque dans l’Himalaya, elle devrait trouver un moyen pour ne pas l’amener à la cité. Sinon Ling pourrait vite voir rouge. Elle monta à bord du train et s’installa comme elle le put dans un petit coin. Après quelques heures de voyage, l’engin s’arrêta à quelques centaines de mètres des chaînes de l’Himalaya, ne pouvant, d’une part aller plus loin, de l’autre parce que les droits de transports l’en empêchait. Lanie descendit, son sac à dos sous le bras. Couverte comme il fallait, la montée vers Shangri-La commença. Elle avait horreur du froid et à chaque fois que le vent frappait son visage, elle râlait intérieurement. Ses muscles commençaient à la faire souffrir après les trois quart du chemin, et elle doit bien avouer que les derniers kilomètres étaient éprouvants. C’est long de partir du bas pour arriver à plus d’une centaine de mètres d’altitude. En fait personne ne sait exactement à combien se trouve la cité, et au fond, il ne vaut mieux pas le savoir.

Elle s’attendait à recevoir un accueil un peu glacial en premier temps, les gardiens pouvaient y voir un intrus et il fallait simplement attendre qu’ils la voient pour que la méfiance s’envole. Toujours est-il qu’il fallait être prudent. De plus la neige s’intensifié et cela rendit Lanie encore plus grincheuse. La neige l’empêchait de monter et elle du forcer sur ses membres pour gravir les derniers mètres. Arrivée à une sorte de surface plate, elle entendit du bruit autour d’elle. Malgré le bruit de la neige qui s’intensifiait, elle pouvait sentir que quelqu’un, ou quelque chose ne se trouvait pas loin de là où elle était. Légèrement nerveuse, elle se retourna, encore et encore, dans l’espoir d’apercevoir une silhouette qui se démarquerait de la trombe de neige qui s’abattait sur la chaine de l’Himalaya. Finalement, une ombre noire se détacha…

« Ling ? »

Si c’était elle, tant mieux… sinon, elle ne sait pas comment elle allait se tirer de c emauvais pas.

Bouh, j'ai pas voulu te faire intervenir ou quoi, si tu veux je rajouterai des trucs :/